Vivre l'expérience de la musique médiévale au présent
JOURNÉES D'ÉTUDE sur les musiques anciennes et les musiques de rituels au XXIe siècle - EN LIGNE
En partenariat avec l'Université Paul-Valéry Montpellier 3, l'École Doctorale 58, le Centre d'Études Médiévales de Montpellier (EA4583), l'Institut Supérieur du Professorat et de l'Éducation de l'Académie de Montpellier et le Centre International de Musiques Médiévales.
Objectif : Comment aborder sous l'angle de la pensée complexe, le phénomène des musiques anciennes et des musiques de rituels au XXIe siècle ? Qu'est-ce que l'expérience moderne des musiques anciennes ? Qu'entend-t-on quand on écoute aujourd'hui des musiques anciennes ?
Publics touchés : Étudiants et tous publics
Durée : 10 et 11 décembre 2020
© Khaï-Dong Luong
Evénement en ligne.
Voir le programme des journées.
Jeudi 10 décembre 2020
13h15 à 18h15 / heure de Paris
Cliquez-ici pour participer à la journée d'étude (vous aurez peut-être à entrer le code secret mentionné ci-dessous)
https://univ-montp3-fr.zoom.us/j/99697420006?pwd=cEZDWDMrTUN4SnRHaUdHNHNhbS9Ldz09
ID de réunion : 996 9742 0006 / Code secret : 887154
Vendredi 11 décembre 2020
9h15 à 16h15 / heure de Paris
Cliquez-ici pour participer à la journée d'étude (vous aurez peut-être à entrer le code secret mentionné ci-dessous)
https://univ-montp3-fr.zoom.us/j/94127259997?pwd=NlZTRThhaFNra1NEWmVaQmFuUXNUQT09
ID de réunion : 941 2725 9997 / Code secret : 618176
Jeudi 10 décembre
en visioconférence avec ZOOM
13h15 - Accueil des participants
13h35 - Ouverture des travaux
par Gisèle Clément, maîtresse de conférences de l'université Paul-Valéry Montpellier 3 et Khaï-Dong Luong
14h10 - La musique ancienne un essai transformé
Philippe-Jean Catinchi, journaliste culturel au Monde
14h55 - Un fonds de musique de cirque
Elisabeth Gavalda, docteur en arts du spectacle, chercheuse associée au RIRRA21, université Paul-Valéry Montpellier 3 et Pierre Diaz, saxophoniste
15h55 - L’aspect réel virtuel du ‘ūd dans le monde arabo-musulman
Amir Lemhaiech, doctorant en musicologie à l'université Paul Valéry Montpellier 3, RIRRA21
16h40 - La voix de l'émotion : construire une identité pour la Comtessa de Dia en performance
Leah Stuttard, musicienne et doctorante de l'université de Huddersfield (Royaume-Uni)
17h30 - Témoignage d'une pratique de recherche-création sur la musique médiévale au XXIe siècle
Ensemble-école : Lou Bleyer, Maxime Docteur, Clément Frouin, Marion Grassis, Estelle Mazzillo, Université Paul-Valéry Montpellier 3
19h00 - Spectacle « Goldmund ou Le Lys entre les épines » - Annulé
Ensemble Musica Humana - Ensemble-école promotion 2020
Vendredi 11 décembre
en visioconférence avec ZOOM
9h15 - Accueil des participants
9h30 - Appréhender les musiques vocales innovantes du premier baroque…
Joël Heuillon, maître de conférences de l’université
Paris 8 Vincenne-Saint-Denis, et chercheur au laboratoire Euridice 1600-2000
10h15 - Parcours d'une voix de chanteur de musiques anciennes de 1987 à 2020
Bruno Bonhoure, chanteur et co-directeur artistique de
La Camera delle Lacrime
11h15 - Documents et mémoires
André Tricot, professeur de psychologie cognitive à l’université Paul-Valéry Montpellier 3 et chercheur au sein du laboratoire Epsylon
12h00 - La musique médiévale au XXIe siècle, une création du XXe siècle. Écriture dramatique, geste artistique et performativités : questions de scénologie dans les spectacles de musique médiévale
Khaï-Dong Luong, doctorant en musicologie à l'université Paul-Valéry Montpellier 3, CEMM et co-directeur artistique de La Camera delle Lacrime
14h00 - Le théâtre anthropologique - entre tradition orale et création 1
Jean-François Favreau, Docteur ès lettres de l'université Paris 7 et Fabrice Nicot, doctorant en arts sous la direction de Jean-François Dusigne (Université Paris 8 / Vincennes Saint Denis) et en anthropologie sous la direction de Laënnec Hurbon (UEH / LADIREP). Metteur en scène, comédien et enseignant.
14h45 - Le théâtre anthropologique - entre tradition orale et création 2
15h45 - Conclusion
par Gisèle Clément et Khaï-Dong Luong
Les musicologues qui étudient les musiques anciennes sont confrontés à un dilemme
inhérent à leur objet d'étude : les musiques anciennes ne prennent leurs « réalités » de musiques que si on peut les entendre et justement elles ne sont plus « entendables » au sens où nous n'avons pas de traces perceptibles directement par l'audition.
L’absence de ce fait sonore et musical suscite alors une puissance imaginante pour satisfaire le besoin et le désir d'entendre ce que nous ne pouvons plus entendre, en fabriquant les musiques anciennes à partir des traces écrites ou iconographiques parvenues jusqu'à nous. Pour autant, la musique ancienne qui est passée d'un état disparu à une réalité « familière » au présent, pose des questions fondamentales et globales qui ne concernent pas seulement la musicologie. La musique ancienne au présent pose aussi la question de notre appréhension du réel.
Trois axes principaux inséparablement liés seront abordés : transmission et cécité, étude et analyse des dispositifs, connaissance de la connaissance.
Transmission et cécité
Comment transmettre la connaissance d'une connaissance dont les objets d'étude ne peuvent être pensés que dans une pensée spéculative ? C'est-à-dire comment transmettre une connaissance dont le sujet reste un mystère et dont la stratégie de connaissance nécessite d'accepter ses limites, ses difficultés, et la dépendance de sa stratégie à son dispositif ?
Étude et analyse des dispositifs
Dans le vécu d'une expérience sensible faisant, entre autres, appel aux sens et aux émotions, comment s'organise notre rapport à la connaissance ? Quelles règles, quels principes commandent la pensée qui nous fait organiser le réel ? Comment sélectionne-t-on ou privilégie-t-on certaines données au regard d'autres qui sont éliminées ou « subalternisées » ?
Connaissance de la connaissance
Qu'est-ce que l'expérience moderne des musiques anciennes ? Qu'entend-t-on quand on écoute aujourd'hui des musiques anciennes ? À quoi assiste-t-on quand on se rend à un concert/spectacle de musiques anciennes ? Quelle performativité pouvons-nous attendre de ces événements ?